Bon sang, ça y est, la campagne de financement participatif pour sauver Mazette est en ligne !!

Pour toi, ami.e lecteurtrice de ce blog, qui me suit depuis sans doute un paquet de temps, je copie ce que j'ai indiqué dans mon édito du dernier Mazette (consultable sans avoir besoin d'être abonné.e dorénavant) et qui explique tout tout tout, chiffres à l'appui, sur la situation délicate qui est la notre (cela dit y a pas mal de trucs expliqués sur la campagne aussi) :

Je fais une pause dans mes éditos en « isme » pour vous faire un petit bilan, après ces quasi deux ans de Mazette. Alors, où c’est qu’on en est-y, ça y est, on est à flots, prêts à entamer dans la joie une troisième année d’existence ? Je ne vais pas vous faire languir plus longtemps : non.

Hé ouais, je sais. Moi aussi, j’aurais préféré vous annoncer qu’on a atteint l’équilibre économique, qu’on tourne à l’aise et qu’on n’a plus aucun soucis à se faire, vous pensez bien !! Mais ce n’est pas le cas, pas du tout. Comme depuis le début, j’ai pris le parti de vous dire tout, tout, tout, chiffres à l’appui, je m’exécute.

Vous êtes, amis lecteurs, environ mille à nous faire confiance, à nous lire et nous soutenir à travers vos abonnements. Chaque mois, entre cinquante et soixante abonnements arrivent à leur terme, et sont en grande partie renouvelés : nous avons une stabilité de ce côté-là. À priori, vous nous aimez assez pour reconduire en majorité vos abonnements, merci !!

Mais ce n’est pas suffisant. Vous n’êtes pas assez nombreux…

Je vais vous faire une synthèse chiffrée, certes un poilounet rébarbative mais indispensable pour comprendre la situation. Un numéro de Mazette, aujourd’hui, ne coûte pas cher pour un média dans lequel officie une équipe aussi nombreuse : à force d’économies de bouts de chandelle, nous arrivons à environ 3500€ par mois. Vos abonnements nous rapportent, en moyenne, 1500€ par mois. Vous voyez le décalage…

Ce manque à gagner a été compensé, la première année, par la campagne Ulule de lancement, qui nous a assuré de quoi combler le trou pendant une petite dizaine de mois. L’été dernier, nous avons été forcés de faire une pause pour cette raison, laisser la trésorerie respirer un peu, et surtout, tenir le coup jusqu’à l’obtention de ce qui nous a permis de tenir la deuxième année : une subvention du ministère de la culture, destinée à aider les petits services de presse en ligne comme le notre à émerger.

La bourse ainsi obtenue a permis de tenir dix mois supplémentaires. Et nous voici aujourd’hui, en ce mois de juin 2021, à regarder avec angoisse la trésorerie se vider de nouveau. La bourse à l’émergence de la presse, lorsque nous l’avons demandée, était une mesure reconductible sur les trois premières années d’existence du média ; malheureusement, les règles ont changé entretemps, et elle n’est aujourd’hui donnée qu’une seule et unique fois…

J’ai donc écumé toutes les subventions possibles : après tout, c’est de notoriété publique que la presse en général n’est pas rentable, et que la plupart des journaux se maintiennent grâce à des subventions (ou grâce aux sponsors, ou encore grâce à de grosses structures propriétaires) ! Mais mille fois hélas, aucune bourse existante ne correspond à notre situation spécifique… On a beau faire un média très original, on défriche justement un terrain dans lequel peu ont mis les pieds, ce qui fait qu’aucun fond n’existe encore pour nous (il y en a bien un, mais il est « en cours de création » dixit ses responsables, et d’ici à ce qu’il existe, que l’on monte un dossier et que ce dossier soit accepté sous réserve qu’il le soit… on aura mis la clé sous la porte).

Franchement, il y a encore quelques semaines, je ne voyais pas d’autre issue que celle de cesser la parution…

Et puis on s’est dit que ce serait vraiment trop con de finir comme ça, de ne même pas tenir jusqu’aux présidentielles, que tous ces efforts, toute cette énergie créative, tous ces artistes géniaux qui composent votre webzine méritaient qu’on tente le tout pour le tout ! On s’est dit que finalement, il ne manquait pas grand chose, qu’avec un peu de mécénat, qu’avec un petit changement de réglage des curseurs, on pourrait peut-être y arriver !!

C’est pourquoi nous avons établi un plan de bataille pour sauver Mazette, en trois facteurs :

  • Nous allons refaire une pause estivale. Il n’y aura pas de nouveau numéro pendant les mois de juillet et août, comme l’année dernière. Bien entendu, nous repousserons tous les abonnements de deux mois afin que personne ne soit lésé.
  • N’ayant pas d’amis mécènes millionnaires, nous allons refaire une campagne Ulule ! Le but de cette campagne sera, certes, de récupérer des fonds qui nous permettront de tenir le coup encore une année (le temps que la fameuse subvention en cours de création soit effective ?), mais aussi et surtout, de trouver de nouveaux abonnés ! Il existe encore des centaines, des milliers de personnes qui, j’en suis certaine, pourraient être séduits par notre concept, mais qui ignorent complètement notre existence. Parce que se faire connaître via les réseaux, c’est pas du gâteau, croyez-moi ! Si nous augmentons le nombre d’abonnés, nous augmentons les revenus mensuels, et nous nous rapprocherons d’autant de l’autonomie économique, notre but ultime !

La campagne, disponible à l’adresse https://fr.ulule.com/sauvez-mazette-/ démarrera le 14 juin et se terminera le 23 juillet. Nous vous proposerons des abonnements bien sûr, mais aussi des goodies (impressions des magnifiques couvertures de Reno sur cartes postales, mugs, originaux, albums ou CD de quelques uns de nos auteurs, ce genre de choses) ! Il faudra nous aider à relayer cette campagne, hein !

  • Enfin, ce n’est pas de gaieté de cœur que je vous l’annonce, mais à partir de la campagne, les abonnements seront augmentés de 1€ par mois. Ils passeront donc de 3 à 4€ mensuels ! Ce n’est pas grand chose pour vous, mais pour nous, ça fera une différence énorme ! À tel point qu’une telle mesure pourrait bien nous permettre de l’atteindre, cet équilibre, sans doubler le nombre d’abonnés (ce qui me semble un but difficilement atteignable). Et puis, je me dis que depuis deux ans qu’on paraît, cette augmentation est plus légitime qu’au début : quelqu’un qui s’abonne aujourd’hui, a accès à beaucoup, beaucoup de contenu. Les 20 premiers numéros, dans lesquels moult planches, dessins, textes, jeux, vidéos, ainsi que des albums entiers sont consultables. Et plus nous durerons, plus ce contenu augmentera !

Bref, ami lecteur, amie lectrice, j’espère que ces annonces n’auront pas entamé votre motivation à nous suivre et à renouveler votre abonnement. On va se battre, jusqu’à la lie, pour rester vivants, et on espère très fort que vous nous suivrez dans cet ultime combat, que vous rameuterez vos amis, que vous nous aiderez à continuer à exister, parce que nous, on a encore plein de trucs à dire, parce que l’actualité ne s’arrête jamais et qu’on veut pouvoir encore vous faire rigoler en la commentant !!

Mélaka

Donc, ça y est, la campagne annoncée est bien en ligne, et elle a démarré sur les chapeaux de roues avec déjà pas moins de 22% complétés en très peu de temps ! Tout ça donne de beaux espoirs, moi qui me voyait déjà tout arrêter et m'enterrer définitivement à tricoter toute la journée en larmoyant sur mon passé de directrice d'un beau journal satirique. Mais non, je crois qu'on va pouvoir reprendre du service, et mes tricots attendront un peu !! Enfin, ne vendons pas la peau de l'ours, surtout quand le pauvre ours n'a rien demandé, hein. On va juste serrer les fesses en rafraîchissant la page de la campagne toutes les cinq secondes. On va sauver Mazette nom de djeu !!

Bisous !

http://melaka.free.fr/blog/carre_lancement_campagne_700.png