Mélakarnets - Mazette, quelle campagne ! - Commentaires2024-03-27T09:10:19+01:00urn:md5:ea2d02f59e1a774cb0ef2710fd8af364DotclearMazette, quelle campagne ! - Marie-Eveurn:md5:3a9ef16d6d18e9a3b2860737face92292021-08-02T16:04:19+02:002021-08-02T15:04:19+02:00Marie-Eve<p>Bah oui, je trouve "une auteur" plus joli que "une autrice", c'est un goût personnel mais je ne cherche pas à l'imposer à qui que ce soit. "La hauteur" c'était un exemple qui me semblait amusant parce que les mots sont phonétiquement identiques, mais ce n'est pas le seul mot féminin qui se termine en "eur" donc je ne vois pas pourquoi "une auteur" ou "une professeur" serait impossible à utiliser.<br />
Après, quand il y aura eu un arbitrage, j'utiliserai celui qui sera indiqué dans le dico : que ce soit l'auteur, l'auteure, l'autrice, l'auteuse, l'auteresse... aucun ne me rebute. Mon seul "ennemi" ce sont ces points ridicules et abscons qui découpent les mots et plus encore quand des terminaisons différentes se retrouvent superposées et qu'on ne comprend plus rien à l'oral (pour ma part, je les lis dans ma tête comme on le ferait à l'oral, ça donne n'importe quoi et je fuis, j'ai donc lu en partie votre message en diagonale et je m'en excuse si j'ai mal compris et que je vous prête des propos mal interprétés).</p>
<p>Pour le neutre, je ne suis pas linguiste, vous avez peut-être raison, mais mon ressenti est le même. Je ne me sens pas devenir moins féminine quand on parle en partie de moi en disant "ils" parce que je suis dans un groupe mixte. Finalement, les hommes pourraient aussi trouver injuste que les femmes aient des pronoms ou déclinaisons rien que pour elles alors qu'eux sont obligés de partager. Je considère ce système comme une solution simple, pratique, qui ne m'enlève rien, preuve étant que je suis tout à fait imbue de moi même et que je trouve que mes arguments de femme valent très largement vos arguments d'homme ;) (c'est ironique, je préfère le dire car c'est à l'écrit et vous n'avez pas l'intonation, en réalité je me sens juste votre égale certainement pas idiote, ni malhonnête).</p>
<p>Il ne me semble pas que les sociétés qui ont ce que vous appelez un "vrai" neutre soient plus en avance dans la lutte contre le sexisme. Pas les japonais, ni les USA... la Russie ? Pour le coup, vos exemples d'anthropologue m'intéresseraient.</p>
<p>Pour la dyslexie, utiliser le fait que trop peu soit fait pour aider ceux qui ont des difficultés de lecture (même si c'est de moins en moins vrai) pour justifier qu'on puisse consciemment leur ajouter des bâtons dans les roues, c'est un peu gonflé comme argument.</p>Mazette, quelle campagne ! - Willy Kawonurn:md5:4afd4171b4a5fa04df4f5745dad0f4ff2021-08-02T09:21:10+02:002021-08-02T08:21:10+02:00Willy Kawon<p>Alors là, MERCI JACQUES C. !<br />
Tellement fatiguée de me battre contre les arguments bidons de ceusses qui décrient l'écriture inclusive... La langue évolue et elle doit refléter les standards d'une époque. J'en profite pour préciser que je suis toujours gourmande de vos commentaires si bien construits.<br />
Marie-Ève, je peux comprendre que l'on trouve des mots moches mais je pense qu'effectivement, on n'utilise pas exclusivement les mots que l'on trouve beaux... Pour parler des termes de type "celleux", je suis un vidéaste sur Youtube qui s'appelle Licarion Rock (il parle de cinéma) qui emploie l'inclusif à l'oral également. Ça m'a fait bizarre les deux-trois premières vidéos mais maintenant j'y suis habituée et je trouve que c'est drôlement chouette (et ça inclut les personnes intersexes, grand.es oublié.es du débat).<br />
Pour les personnes dyslexiques, je plussoie : évidemment que le point médian peut ajouter des difficultés mais que fait-on concrètement le reste du temps pour aider ces personnes ?</p>
<p>Sinon, bravo Mélaka et Reno pour Mazette :D</p>Mazette, quelle campagne ! - Jacques Curn:md5:9acdb47e8617a647def1f6fbc2ac6df42021-08-01T14:21:24+02:002021-08-01T13:21:24+02:00Jacques C<p>Je reviens sur le sujet de l'écriture inclusive, car je suis choqué de certains arguments.</p>
<p>Dire "ça ne me plaît pas" est juste et purement irrecevable. Par définition, un usage est "intégré" et semble normal, ce qui fait que la nouveauté semble TOUJOURS bizarre. Encore heureux que l'humanité ne s'est pas arrêtée au "ça ne me plaît pas", car sinon nous parlerions encore latin (et d'ailleurs : lequel ?, même le bas-latin populaire aurait été refusé par les partisans du "ça ne me plaît pas", même le latin de César était déviant par rapport à celui de Cicéron, lui-même déviant par rapport à celui des textes du Ve siècle av. JC).</p>
<p>Ensuite, parler de forme "neutre" est une absurdité grammaticale. Je sais, certains lexicographes français (et certain·es accadémicien·nes réacs) ont propagé ce délire depuis des décennies. Le neutre, c'est une forme NI masculine NI féminine, c'est par définition et toujours une TROISIÈME forme. "Das Mädchen", en allemand, est un neutre - et ce n'est certainement pas une forme masculine. Il n'existe pas de neutre en français, et ni le masculin ni le féminin ne pourront jamais prétendre incarner un fantasmatique "neutre en français". Ce que les réacs du français masculinisé appellent le "neutre" s'appelle en réalité "forme non marquée". C'est un choix très clair : il a été considéré arbitrairement que la norme était masculine, et qu'indiquer le féminin était une "marque" supplémentaire. C'est consubstantiellement politique (et sexiste).<br />
Et c'est d'ailleurs pour cela que comparer "auteur" et "hauteur" est soit idiot soit malhonnête. "Auteur" est une forme masculine, qui a toujours porté le genre masculin (il vient du latin... où existe une forme féminine en miroir !). En italien, on retrouve bien la dualité autor/autrice. Écrire "autor" ou "auteur" consiste grammaticalement à choisir une forme MASCULINE (puisqu'elle relève d'un choix entre une forme masculine et une forme féminine). À l'opposé, "hauteur" est un terme qui se trouve être grammaticalement féminin mais n'a strictement aucune dualité genrée. Les comparer est un nonsens, c'est un argument rhétorique de type "homme de paille" (voire, soyons franc, de pur bullshit).</p>
<p>Quant à prétendre que la masculinisation systématique du langage n'aurait pas d'implication sociale, c'est une insulte à l'anthropologie (info, que Mélaka pourra confirmer puisqu'elle connaît mon identité complète : je suis anthropologue, c'est un tantinet beaucoup mon domaine). Non seulement la manière dont le langage est politiquement construit répond à une vision préalable du monde, mais en outre (et c'est le pire), cela reproduit et conforte ladite vision. Ce n'est pas un hasard si la masculinisation de certains noms de métiers et de fonctions a été DÉCIDÉE il y a quelques siècles par des aristocrates et académiciens. Car oui, c'est historiquement documenté et incontestable : les formes féminines étaient ordinaires au début du français, jusqu'à la Renaissance et au début de l'époque moderne. La forme "autrice" était autrefois... la règle !, pendant des siècles (et c'est normal, cf. plus haut, c'est logique en latin et c'est resté en italien). Elle a été effacée par des hommes, à la même époque où ces mêmes hommes choisissaient d'invisibiliser les femmes artistes (qui commencent à être "retrouvées" par les historiens depuis quelques décennies) et de limiter les droits des femmes (qui étaient loin d'être aussi mineurs au moyen-âge que ce que l'on prétend depuis ce virage masculiniste assumé et explicite du XVIIIe siècle).</p>
<p>Il reste un unique argument recevable : celui de la difficulté de lecture des dyslexiques. C'est à prendre en compte, et même très important. Mais d'une part 99% de ceusses qui invoquent ce problème ne se préoccupent JAMAIS des dyslexiques le reste du temps, ce qui rend leur utilisation de cet argument particulièrement indécente et grossière : ils y recourent par opportunisme et absolument pas par souci réel des dyslexiques. D'autre part, il y a beaucoup de règles orthographiques françaises (et d'usages typographiques ou de couleurs sur internet) qui rendent la lecture infiniment plus problématique pour les dyslexiques que le point médian. Je veux bien qu'on mette tout ça à plat, franchement, avec des commissions de dyslexiques (et pas de ronchons qui instrumentalisent les dyslexiques pour justifier leur vision masculiniste et réactionnaire de la langue française) - mais dans ce cas, on doit TOUT mettre à plat. En même temps. En commençant par toutes les formes qui handicapent mille fois plus les dyslexiques au quotidien (donc en commençant par une réforme pour s'approcher d'un principe qui fonde pratiquement toutes les écritures sauf le français et l'anglais : alé vèr une ortograf fonétik). [J'ai bien écrit "aller vers", on ne va pas tout chambouler, ça ne peut se faire que par touches progressives]</p>
<p>Désolé pour Guilhem, tant qu'on ne s'attaque pas réellement et sincèrement aux aberrations typographiques, visuelles et orthographiques qui pourrissent la vie des dyslexiques, je continuerai à utiliser les points médians. Car il y a quelque chose de violent à censurer une évolution politique et sociale essentielle en laissant passer par ailleurs d'autres gênes plus importantes, cette "hiérarchie" (qui est évidemment involontaire dans le cas de Guilhem, dont je ne doute pas de la simple sincérité de la remarque) est en soi très problématique. Convergence des luttes, oui. Effacement d'une lutte (contre le masculinisme) sous prétexte de toucher à un détail d'une autre sans réellement la faire avancer par ailleurs (dyslexiques), non.</p>
<p>NB : Évidemment, nous sommes tou·tes fondé·es à avoir des préférences personnelles et à privilégier une forme plutôt qu'une autre, jusqu'à ce qu'une s'impose de facto dans l'usage. Ainsi, nous pouvons préférer "auteure" à "autrice". Il se trouve que dans ce cas précis, pour des raisons historiques et linguistiques, les mouvements féministes et les linguistes progressistes sont depuis longtemps tombés d'accord pour considérer que "autrice" a une cohérence que n'a pas "auteure". Et il se trouve par ailleurs que, comme toujours et comme dit plus haut, la langue est un lieu de conflits et de choix politiques, or les mouvements réacs antiféministes ont choisi de privilégier "auteure" pour céder à moitié tout en conservant une primauté du masculin, tandis que les féministes ont opté pour la forme linguistiquement et historiquement la plus cohérente. Dès lors, même si c'est souvent sans le savoir, choisir l'une ou l'autre forme n'a pas qu'un sens personnel, cela s'inscrit dans un débat politique. Qui se soucie sincèrement de re-féminiser les noms de métiers, de fonctions et d'activités utilisera donc la forme "autrice".</p>
<p>NB 2 : Dans le même registre du "goût personnel" parfaitement légitime, je rejoins les réserves sur la forme "celleux". J'ai longtemps utilisé cette forme malgré tout (car je ne vais pas supprimer du français tous les mots que je ne trouve pas jolis !), mais quelqu'un m'a récemment fait remarquer qu'il existe depuis longtemps une forme épicène, très fréquente dans le langage familier : ceusses. Cette forme est plus ancienne d'une part, et plus fluide à l'oreille et à la vue d'autre part. J'écris donc maintenant "ceusses".</p>
<p>NB 3 : Il va de soi qu'il faut écouter les dyslexiques et au moins limiter les occurrences du point médian. C'est pourquoi, même si c'est moins "logique", je finis par penser qu'il est préférable de ne pas mettre deux points médians au pluriel, mais un seul (autrement dit : d'accoler la marque du féminin et la marque du pluriel), puisque finalement les cas où l'on utilise un masculin-féminin-pluriel sont par définition des cas où il y a pluriel. Pour être clair, il vaut donc mieux écrire "certain·es" plutôt que "certain·e·s".<br />
De la même manière, les formes condencées sont préférables : au pluriel, je parle des auteurices. Contrairement à Marie-Ève, je trouve cette forme parfaitement agréable à l'oeil et à l'oreille - et elle évite d'ajouter un point médian. De la même manière, "agriculteurices" est préférable à "paysan·nes" puisqu'elle évite le point médian (impossible à éviter dans bien des cas, comme les déclinaisons de "paysans"), mais comme les deux mots n'ont de facto pas le même sens dans les dynamiques sociales actuelles du monde agricole, je suis hélas appelé à utiliser le deuxième régulièrement, malgré le point médian.</p>Mazette, quelle campagne ! - Marie-Eveurn:md5:2c358ba586c565e1f8c3e056480206522021-07-30T14:38:04+02:002021-07-30T13:38:04+02:00Marie-Eve<p>C'est vrai que 15 jours c'est long, mais même avec un camp d'une semaine à cet âge la plupart des pitchouns passent par des petits coups de mou à consoler. Surtout avec la fatigue : les deux premières nuits, ils ont plus envie de discuter que de s'endormir tôt sous la tente et le premier matin ils sont bien réveillés dès qu'il y a un peu de lumière.<br />
J'espère que l'année prochaine il n'y aura plus de restriction corona et qu'il pourront faire le concours cuisine, c'est un super moment du camp : les équipes élaborent un menu, font leurs courses (un par équipe, avec un chef qui les amène au supermarché), préparent leur repas, l'endroit où ils vont "recevoir", l'animation... et reçoivent tous des prix à la fin, bien sûr. J'ai toujours aimé ce moment, en tant que môme (créativité, responsabilité, fierté aussi évidemment) et en tant que cheftaine parce qu'on est souvent surpris ou émerveillés par les idées des enfants et on rigole bien devant leurs animations (blagues, sketchs...).<br />
Malheureusement, les consignes cette année étaient hyper strictes pour la cuisine en camp (désinfection, port du masque etc) donc interdiction de laisser les mineurs s'en charger sans adulte.</p>Mazette, quelle campagne ! - Dans la cuvetteurn:md5:71568ee8d85990780bb81234bebe5ce82021-07-30T11:11:44+02:002021-07-30T10:11:44+02:00Dans la cuvette<p>T'inquiète pas pour ta retraite Frocter, ta future cirrhose règlera le problème bien avant...</p>
<p><a href="https://lorgane2.com/" title="https://lorgane2.com/" rel="nofollow">https://lorgane2.com/</a></p>Mazette, quelle campagne ! - Mélakaurn:md5:a4b23e649af59855504baa6d9db9fa9a2021-07-30T00:00:07+02:002021-07-29T23:00:07+02:00Mélaka<p>Oui, p'tit gars récupéré, il a eu quelques moment difficiles, 15 jours c'était un peu beaucoup pour une première fois, mais il veut y retourner l'année prochaine donc ça lui a quand même plu :) La météo s'est très largement arrangée au bout du 5e jour, donc ouf !</p>Mazette, quelle campagne ! - Marie-Eveurn:md5:17b89dd105b11e3f237d8b5c6b80ff802021-07-29T15:18:12+02:002021-07-29T14:18:12+02:00Marie-Eve<p>Mélaka > De ce que le blog laisse voir de ta personnalité, ça ne m'étonne pas du tout que tu aies essayé de répondre gentiment.</p>
<p>C'est tellement triste ! Effectivement on ne peut pas y faire grand chose, on n'a pas les clés, mais j'espère vraiment qu'AZ trouvera un chemin pour aller mieux.</p>
<p>Tu as récupéré ton petit gars ? J'espère que le camp lui a plu et qu'il n'a pas souffert de la météo :)</p>