Bonjour tout le monde !
Alors avant tout, je tenais à vous dire que ce blog, moribond pour le
moment, redémarrera bientôt ; je ne voulais pas faire de nouvelles notes
avant un relookage complet du lieu, histoire de repartir sur un bon
pied.
Mais, là, j'avais envie de diffuser un petit quelque chose avant de me
replonger dans la gestion d'un vrai blog avec des bouts de bd dedans.
C'est une drôle de période, riche en événements historiques
internationaux, mais aussi dans un cercle beaucoup plus proche,
bouleversée par pas mal d'événements dans le petit milieu de la bd,
ainsi que quelques événements personnels.
Je ne sais pas si vous avez suivi, ces derniers mois, les mouvements
houleux qui ont agité la petite structure de l'Association. Pour résumer
grossièrement, on (adhérents de l'asso, lecteurs de forums bd, auteurs
plus ou moins proches de la boîte,...) est abreuvés depuis un moment de
mails, sous forme de tracts revendicatifs, venant de la "masse
salariale" comme ils se définissent eux-même, de l'Association, qui a
entamé une grève début janvier pour protester contre l'annonce de trois
licenciements (sur 7 employés), qu'ils jugent inacceptables. N'étant pas
au fait de tous les tenants et aboutissants de l'affaire, j'ai
personnellement reçu toute cette correspondance avec de la réserve,
surtout au vu du ton de plus en plus vindicatif voire agressif des
courriers à l'encontre des dirigeants (essentiellement Jean-Christophe
Menu), et surtout de la médiatisation extrême d'une affaire qui, il me
semble, transforme un acte de revendication en lynchage en place
publique. Menu, depuis le début du conflit, n'a pas manifesté de
réaction claire, ce qui a sans doute aidé les employés à se monter la
tête et qui a provoqué le fait que depuis le début, tout le monde
n'entend qu'une seule voix.
Suite au paroxysme du mouvement, à savoir la grève à Angoulème qui est,
financièrement et sans aucun doute, une catastrophe pour la boîte qui,
au vu de la crise du monde du livre et de la presse, n'avait
certainement pas besoin de ça pour se voir menacée, la grève a continué
jusqu'au 10 février. Le 12, Menu rédigeait enfin ce que beaucoup, dont
moi, attendaient : un long texte pour expliquer tout, de son point de
vue. Enfin un autre son de cloche. Je souhaite diffuser ici cette
réponse, qui éclaire d'un jour nouveau tout un tas de choses. Menu
n'ayant pas, il me semble, de rapport vraiment quotidien avec le net
comme ses employés, ses moyens de diffuser sa "défense" sont limités,
alors, ça me fait plaisir de participer, et d'afficher mon soutien (même
si je ne suis pas toujours d'accord avec sa vision élitiste du monde de
la bd).
Je fais ça, aussi, parce que, bossant également dans une minuscule
structure qui tient par passion, menée par un patron qui n'en est pas un
(Carali ou Menu n'ont jamais fait d'étude de marketing ou de gestion de
personnels, ce sont avant tout des artistes avec tout ce que ça
sous-entend), je ne peux pas m'empêcher d'y voir un parallèle avec le
Psiko. Parce que depuis le début de cette affaire, je ne peux pas
m'empêcher de voir que sous le prétexte de "sauver l'Association", les
employés la mettent en grave péril. Quand on sait que pour un petit
éditeur, la période d'Angoulème est la période la plus importante au
niveau de la trésorerie, et quand on connait la fragilité des petits
éditeurs indépendants, on n'a pas de mal à s'imaginer qu'un coup comme
ça peut enterrer purement et simplement une boîte qui se bat depuis
vingt ans pour survivre.
Et puis, parce qu'enfin, avec ce texte, j'ai l'impression de comprendre précisément de quoi on me parle.
Bonne lecture !
BANDELETTES
QUEL AVENIR POUR L’ASSOCIATION ?
Commentaire sur la grève des salariés par Jean-Christophe Menu, fondateur et directeur éditorial de L’Association 13 février 2011